Je prends rarement le taxi, mais à chaque fois que je le fais, j’en sors sonné. Lundi dernier, j’avais un rendez-vous important, et pour éviter les problèmes de stationnement, j’ai décidé d’y aller en taxi.
Le premier qui s’est arrêté ressemblait à un véhicule rescapé de la dernière guerre, mais comme j’étais pressé, je n’ai pas fait la fine bouche. Et à propos de bouche, dès que je me suis posé sur le siège déglingué et crade de cette antiquité, son chauffeur ne l’a pas fermée une seconde.
Il a commencé par hurler, et en français s’il vous plaît, contre « la hausse vertigineuse » du prix du gasoil, ensuite il est tombé comme un boulet sur «Si Benkirane et tous ses frères», et enfin, il a juré, en arabe cette fois-ci, que, «la prochaine fois, wallah, je ne me ferai plus avoir, et je ne voterai plus, et ma famille non plus, ni pour l3adala ni pour personne !».
Je vous jure que c’est authentique. Comme le trajet n’a duré que 7 minutes et qu’il ne m’a pas demandé mon avis, je n’ai pas pipé mot, mais, à mon avis, on devrait écouter un peu plus les chauffeurs de taxi.
A demain