Le choix de Mark Branson pour diriger la FINMA fait plaisir aux banquiers. Les réactions du monde politique sont en revanche plus diversifiées.
L'Association suisse des banquiers (ASB) se félicite du choix d'une personnalité disposant d'un grand savoir-faire en matière bancaire, a déclaré son porte-parole, Thomas Sutter. Elle espère ainsi que la branche et l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) pourront à nouveau entretenir des rapports de confiance.
Selon l'ASB, la FINMA a besoin d'un directeur qui s'engage pour la Suisse au niveau international. Il doit représenter et défendre à l'étranger les atouts de bonnes conditions cadres, dont bénéficie la place financière helvétique.
Des avantages et des risques
Un avis que partage le Parti libéral-radical (PLR). Il salue la nomination d'un directeur qui a les compétences nécessaires pour cette fonction. Dans la foulée, le parti souhaite aussi voir un changement au sein du conseil d'administration. D'aucuns critiquent notamment la présidente de la Finma Anne Héritier.
Le Parti démocrate-chrétien (PDC) se montre pour sa part plus nuancé: la nomination de Mark Branson comporte à la fois des avantages et des risques, en raison de son passé de banquier, estime sa secrétaire générale Béatrice Wertli.
Un renard devant un poulailler
Son de cloche bien différent à gauche: avoir choisi Mark Branson comme gardien des banques, c'est un peu comme si un renard devait surveiller un poulailler, a ironisé le Parti socialiste dans une prise de position écrite. Au Britannique de «prouver qu'il peut agir indépendamment des intérêts des grandes banques».
L'Union démocratique du centre (UDC) ne s'est en revanche pas prononcée sur ce choix. Le Parti ne commente pas les nominations du Conseil fédéral, a-t-il expliqué. (ats/Newsnet)